mercredi 30 janvier 2008

Du côté de chez Swann, suite et fin.

je vois les choses comme ça :

Combray > nostalgie pastorale, les églises, le côté de Guermantes, le côté de Méséglise, les clochers, les fleurs, le soleil dans les fleurs, les lacs, l'obsession du baiser avant de dormir, doute sur ses dispositions à être écrivain.

Un amour de Swann > mondanités, quelques petites vérités sur l'amour, Swann, le thé, le théâtre, le "petit noyau", Paris, "la petite phrase", Odette de Crécy, le mystère de sa vie qui lui fait l'aimer.

Nom de pays : le nom > nostalgie urbaine, les Champs Elysées, l'appartement de Swann, les chapeaux, l'amour pour Gilberte, le mystère de sa vie qui lui fait l'aimer, les Swann, la bille d'agate, Bergotte, l'élégance, le Bois de Boulogne, opposition entre les yeux du corps et ceux de la mémoire, réalité/imagination.

la fin est remarquable, je vois toujours l'ultime phrase d'un livre comme un gage de qualité, un truc décisif, la seule chose qui restera d'un mois de lecture. c'est ce qui fait que nous lisons souvent la fin d'un livre, comme si la première page avait directement avoir avec la dernière alors que des dizaines de personnages et d'actions attendent d'être lus entre ces deux extrêmes.Ici la dernière phrase est indépendante du reste, c'est une phrase-proverbe, un truc qu'on pourrait trouver dans les sites de citations.

dimanche 27 janvier 2008

une journée dans les bras de Stefan Zweig



Ce mec est incroyable, il arrive à donner à un livre de 120 pages l'épaisseur émotionnelle d'un pavé, et sans en connaître aucune notion, ce qui me frappe dans ce livre c'est l'exactitude des différents états psychologiques des personnages, la complexité des rapports, la simplicité du récit, la beauté sobre d'une histoire intelligente, le samedi passé à me tortiller dans mon lit à lire ce sacré truc, et à rien d'autre.

mercredi 23 janvier 2008



je me suis souvenue de ce groupe juste avant de m'endormir pendant ma sieste d'après-midi, le spectre des chansons raisonnait dans ma tête et ne demandait qu'à se combler par une réécoute prolongée de l'album.

on enfile le Cd dans la chaine hifi, petit moment de flottement, l'engrenage est enclenché et par la même occasion je retrouve des images délavées de ma vie, sans nostalgie mais juste avec beaucoup de sympathie et d'amusement.
c'est du rock héroïque Biactol, le mec a une voix d'ado idiot, mais le matin après une nuit dégueulasse et 2h30 d'anglais qui vous attendent ça peut se révéler salvateur.

1) Head Games
(plus de titres à venir, ça bug un peu sur soulseek)



mardi 22 janvier 2008

elle porte une frange sur son front



c'est le petit bijou doucement sorti des eaux marécageuses du net, le morceau qui vaut tous les albums et intégral d'artistes qui sont en train de se télécharger sur mon BitTorrent.
C'est une fille qui tient son micro et qui chante d'une voix triste des choses en anglais, c'est une chanson de la nuit, un truc à écouter dans une voiture ou chez soi, de retour d'une soirée, on enlève sa chemise qui empeste le tabac des autres, on se brosse les dents, le jean en accordéon repose au pied du lit, on enfile un t-shirt mou, une fois allongé la fatigue disparait. et normalement, si tout se passe comme chez moi, plus on augmente le son plus les larmes montent.

Chromatics - Night Drive

mardi 15 janvier 2008

achat compulsif

toujours cette même manie, ce même besoin d'acheter des cds et des livres alors que des cds sous blister et des livres sentant encore le livre m'attendent à la maison.
j'anticipe l'avenir : dehors c'est la tempête et Dieu seul sait si un jour la Fnac fera faillite. il faut faire des provisions de Banania et de biens culturels, c'est moi qui vous le dit.

samedi 12 janvier 2008

pause zique

je ne sais si la video s'affichera correctement...

vendredi 11 janvier 2008

Janvier : ma wishlist

Je profite de cet espace d'expression pour vous faire part de mes envies, et même si la Fnac ne fait pas de soldes je m'accorde le droit d'avoir envie de lecture et de musique durant cette période.
Qui sait, peut-être que cette rubrique deviendra mensuelle.


Quelques vignettes nées d'idées en cours d'espagnol

dimanche 6 janvier 2008

samedi 5 janvier 2008

les vacances

Ce matin je suis allé à la mairie pour me faire recencer. Ca faisait depuis août que ce truc à faire trainait et j''ai promis à ma mère que je le ferais pendant les vacances. A défaut de 33, j' ai pris le 75 pour y aller. Le 75, il fait à peu près les mêmes trajets que le 33 mais il va aussi dans des quartiers ou le 33 ne va pas. C'est un petit bus et les mecs qui habitent à Vassieux galéraient tous les soirs pour le prendre quand on était au collège.
Quand j'ai débarqué à la mairie j'ai du prendre un ticket avec un numéros, comme dans une boucherie j'étais le n°44. Une blonde genre 37 ans célibataire s'est installé sur son bureau et m'a appelé.
-Ba alors le n°44 vous dormiez??
J'ai expliqué que je voulais me faire recencer, elle a remarqué que mes parents étaient nés le même jour de la même année ça l'a fait rire elle a dit "faudrait que je rencontre quelq'un qui est né le même jour que moi pour trouver l'âme soeur" j'ai acquiescé et j'avais un peu pitié d'elle parce que ya rien de plus pathétique qu'une employée de mairie qui vous avoue qu'elle est célibataire et frustrée.
J'ai un peu déprimé en pensant à tous les gens seuls et à moi qui faisait un pas de plus vers le monde adulte grâce à un papier.
Je suis sorti, j'ai pris un autre 75 pour me rendre à Auchan. L'air était doux et le soleil perçait les nuages gris noirs. Je me sentais bien.
J'ai avancé dans le parking 1800 places de auchan, je suis rentré dans le celio, j'ai pris le futal que je leur avais passé pour qu'ils fassent l'ourlet et je me suis vite en allé.
Sont marrants Celio, ils habillent tout les mecs qui se refusent à accepter la mode des slims et tout ça. Tous les mecs neutres, les papas, moi.
J'ai direct enchaîné par la piste cyclable, d'ailleurs c'est marrant de constater combien le contraste est drôle entre le bitume et les bagnoles de auchan et le calme et les arbres - presque la nature - de la piste cyclable. Il faudrait le filmer.
J'avais un point de côté et les coureurs couraient comme des malades en passant devant moi. Ca m'a fait rire.
J'ai croisé ma soeur qui courait, on a rigolé.

Dans ma tête j'avais Search end Destroy des Stooges parce que je l'avais réécouté il y a 2 jours sur le I-pod nano de Chloé en attendant le métro pour aller claquer notre fric au Starbuck, tu sais, les mecs qui écrivent ton prénom sur ton chocolat chaud et la grande blague c'est de dire le prénom le plus débile qui soit.
Je me souviens après on a décidé qu'on irait passer la soirée chez Tom à Couzon et on a pris le 40.
Le 40 c'est un bus qu'on prend -nous je parle- généralement à St Jean et qui se barre sur les quais de Saône en direction des villages-banlieues assez morts mais avec de jolies baraques. Et puis ce bus me rappelle tellement de souvenirs de soirées quand c'était nos premières cuites avec de la Manzana et des bonbecs et des strings qui dépassent, beaucoup de nostalgie.

On a regardé Alice au pays des merveilles défoncés et puis Snatch.
Brad pitt passe très bien en gitan qui ne sait pas parler. après on s'est couché et on a parlé dans le noir. Tom fumait des Lucky Strike en écoutant Aaron, j'ai trouvé pitoyable ce que son adolescence le poussait à faire, genre je suis amoureux et déprimé, surtout Aaron, merde alors.
Le flot de la vie me prend dans le vent et c'est un tourbillon agréable. Après tout actuellement je ne peux pas trop laisser de la place à la nostalgie, j'ai plein d'étapes superbes qui m'attendent.
Il faut que je bosse aussi.

vendredi 4 janvier 2008

J'ai trop envie II

le jean est là, il n'est même pas noir, juste brut et taille haute. je le prendrai en photo un jour. je trouve nulle part un t-shirt noir convenable, et je n'aime pas ceux d'American Apparel. Un vrai t-shirt noir a les manches un peu longues, genre 2/4 et elles ne serrent pas du tout le bras. Le t-shirt idéal c'est celui de la meuf sur la pochette Get Ready de New Order.
Là je me prépare pour une pendaison de crémaillère, en attendant que mon masque à l'argile rose sèche j'écoute de la musique.

J'ai trop envie


d'un jean noir et d'un t-shirt noir.
J'ai assez de fric pour me les acheter.
On en reparle demain


jeudi 3 janvier 2008

KIKOO TRISTESSE


En attendant que mon dos se répare après une nuit tumultueuse à cheval sur deux années, je lis dans mon lit, le dos calé sur mon coussin que ma mère m'a rembourré et qui est maintenant plus épais, plus dur, et c'est agréable. Pour l'instant je suis trop HS pour faire quoique ce soit d'autres, à part peut-être écrire sur les Occupés, mon laptop sur les cuisses.


Françoise Sagan est coul, "Bonjour tristesse" était un bon titre de livre rempli de tendresse, dire bonjour à la tristesse veut dire qu'on l'accepte, qu'on lui sourit doucement le matin en sortant le paquet de corn flakes, les yeux un peu vitreux, la chemise de nuit froissée. Et moi j'aime cette idée.
La pauvre hérite des plus moches couvertures de livres au monde (loin devant celle de Marc Levy) car étant en partie éditée chez Pocket, on connaît la maison pour ne posséder aucun goût en matière d'illustration de première de couverture, il suffit de regarder celles de tous les Salinger qui donne franchement envie de se tuer.


Dans "Aimez vous Brahms..." il est question de l'histoire un peu banale de Paule, une décoratrice intelligente qui a le choix entre l'aventure avec Simon, un BG de 25 ans qui l'aime comme un taré et Roger, un homme de son âge -39 ans- avec qui elle n'a pas besoin de faire d'efforts d'adaptation et qu'elle aime comme une tarée. C'est en fait comme hésiter entre un slim taille basse et le bootcut qu'on porte depuis le collège. Comme Paule, on finit par prendre la valeur sûre parce que nous sommes des girls raisonnables. Paule retourne donc avec Roger, et Simon chiale dans sa chambre en écoutant K-maro, ou Brahms.
Je trouve l'amour chez Sagan déprimant, trop parisien, trop conscient du temps et de la vieillesse, ça me rend triste mais j'aime bien ses livres, car même si elle se complait dans sa tristesse (le fameux "bonjour tristesse") elle reste une personne lucide.
Ici elle nous parle de l'incompatibilité entre deux personnes de générations différentes de s'aimer tout à fait, de fatalité, de la condescendance du plus vieux, de l'admiration du plus jeune.
Ses phrases sont toujours un peu tournées de façon à ce qu'à l'oreille cela rende beau. Les meufs écrivent souvent comme ça, en tenant compte du rythme et de la possibilité qu'un jour on fasse des lectures de leurs écrits dans des théâtres. Quand j'écris des Ouais bon j'imagine une nana les lire à son mec, et le mec ne rien écouter.

LES FANS DE OZ ME FONT CHIER

c'est quand même dingue, chaque fois que je parle de Prison Break à quelqu'un il faut qu'il me fasse chier avec OZ.
Et que n'ai-je lu! PB serait une série "pop corn", avec des acteurs "nuls", un scénario "débile", un concept destiné aux ados tandit que oz fait "réfléchir", est "réaliste", sans "clichés"

oh, eh, REVEIL!

OZ fait "réfléchir"? Debout les gars, on parle SERIES TELE, pas livres de philosophie politique. Oz parle de violence, de drogue, etc, ok, bien (c'est nouveau?). Mais ça me fait marrer ceux qui disent que ça fait "réfléchir", mais qui sont incapables de me dire quelle idée nouvelle cette série leur a donné

OZ est "réaliste"? Ben voyons! une prison expérimentale ou tout le monde se balade matin et soir. No comment. ce n'est pas parce que c'est plus violent que c'est forcément plus réaliste.
OZ n'est pas "cliché" contrairement à la série-pour-débiles-prison-break :je me marre ! les aryens nazis, les blacks dealers, les ritales mafieux, les musulmans politisés. Ooaouw! dingue! personne n'aurait imaginé ça possible!
PB aurait "copié" OZ, avec comme exemple, l'épisode 13 ou linc échappe à la chaise à la dernière seconde. Boudiou! mais je suis bête, bien sur, OZ est la première série à avoir pensé à ça!
les acteurs de PB sont "nuls". Sous prétexte, par exemple, que went a un visage fermé (compréhensible quand on connait le passé et la psychologie du personnage de Scofield). Que voudraient les ozistes? Jim carrey? J'ai lu aussi que dominic était monocorde dans la saison un. Ben oui,mec, lui-même ça l'emmerdait, mais c'est quand même normal : le type est condamné à mort et pense qu'il va mourir dans les jours suivants. Difficile de penser à autre chose!


Je suis sûr que si on leur demandait de pousser plus loin, les OZistes diraient que la photo de mise en scène est "plate", que la musique est "idiote", bref, souvent, les fans de OZ ont un snobisme insupportable et surtout injustifié.

comme jack nicholson à la fin de shining

il fait drôlement froid ici.
brr...
ce sont ces couleurs, peut-être...
et puis c'est l'hiver, quand même.
c'est qu'il y a du vent, aussi.
non ?
quelqu'un m'entend ?
y'a-t-il quelqu'un ?
personne.
je parle à voix haute pour me rassurer.
peut-être que je ferais mieux de chanter.
... it's not unusual to be loved by anyone...
it's not unusual... it happens all the... t... ime...
non ça ne me fait plus rire là. il fait vraiment froid.

ma couette fait tout son possible pour imbiber ce courant d'air froid qui s'imprègne dans l'appartement au fil des jours, passant sous toutes les portes et les fenêtres. mais tous les membres qu'elle ne recouvre pas sont congelés. écrire ces mots me coûte.
au salon, le feu est allumé et ravivé frénétiquement par de nouvelles bûches dont nous sommes tous dépendants. el homo, c'est son rôle : il va chercher du bois. la petite famille reste bien près du feu. la nuit les braises s'illuminent patiemment jusqu'à l'extinction totale pour laisser place au petit soleil du matin. ah, soleil du petit matin : comme nous t'attendons ! demain sera un nouveau jour, une nouvelle aventure. de par la rivière glaciale il faudra encore se laver, afin de nous afficher dignement dans un monde sans merci pour les sales et les morts - de froid.


MAIS, PUTAIN, POURQUOI LA CHAUDIERE EST ENCORE PETEE ?

mercredi 2 janvier 2008

Coffee and no cigarettes

Avec l'interdiction de fumer dans les lieux publics, c'est le Paris façon Nouvelle Vague qu'on enterre une dernière fois.
Les ventes de paquets de chewing gum sont prêtes à décoller, la vie pue encore plus que la clope, elle sent désormais la fraise chimique gerbante.

mardi 1 janvier 2008

Dans 15 jours j'aurai 18 ans


Et je me souviens de mes rébellions précoces, quand la majorité était l'âge où tout devenait possible, celui auquel on pensait en comptant combien il restait sur ses doigts. Même si objectivement son état de grâce a duré peu de temps. Restent quinze jours, l'occasion de faire un bilan par anticipation, forcément incomplet.
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Ce que je pourrai faire de plus à mes 18 ans :
- Payer en plein tarif au cinéma, au musée et compagnie.
- Sortir de l'hôpital sans la présence d'un de mes parents.
- Renouveler mon abonnement à la bibliothèque toute seule.
- Voter.
- Avoir seule accès à mon compte en banque.
- Avoir une carte bleue pour payer le restaurant à la fin (la classe) ou pour acheter plus rapidement sur internet (pratique).
- Entrer au Luxembourg la nuit par effraction sans faire risquer la prison à mes parents.
- Etre responsable légale d'effrontée si on va au Japon ensemble.
- Considérer enfin que, dans la forme, mon âge me donne un minimum de crédibilité.
- Acheter du bordeaux à Monoprix sans préparer une excuse au cas où on me demanderait ma carte d'identité.
- Avoir en tête que, légalement, je ne dépends plus de personne et que, par conséquent, je suis un poids. Je me ferai peur. Hihi.
- M'arrêter devant les agences immobilières de Paris avec un air concentré et préoccupé.
- Signer moi-même les mots dans le cahier de correspondance ? (enfin je ne crois pas, c'est pas le genre de la maison).
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Ce qui ne changera pas avec mes 18 ans :
- Je vivrai toujours chez mes parents.
- Je n'aurai pas plus de liberté qu'avant puisque j'ai déjà entière liberté.
- Je dépendrai toujours autant de mes parents, financièrement.
- Je serai toujours en terminale L, avec les mêmes têtes, les mêmes journées.
- Je répondrai toujours "non je ne veux pas entrer" en tombant sur un avertissement de site p0rno.
- Je n'aurai ni plus ni moins d'argent qu'avant.
- J'aurai la possibilité de ne pas partir avec mes parents cet été mais je le ferai quand même.
- Ingrind Betancourt ne se doutera toujours pas de mon existence.
- Je serai toujours une occupée.
- Ma vie dans son ensemble.
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Nous pouvons donc conclure que, pour l'instant, la liste des possibles à 18 ans est plus longue que celle des inchangés. Malgré tout, il faut nuancer l'analyse finale : si je faisais réellement la liste de ce qui ne changera pas, elle serait la plus longue. Mais comme ce qui ne changera pas ne changera pas, ça reste du domaine de l'évidence discrète et étrangère à mon entendement immédiat. Du coup on fera l'ouverture sur une question à venir (dans un an et 15 jours) : quelle différence entre 18 et 19 ans ? Bonnannée.

Les Occupés sont