dimanche 24 janvier 2010

7 ans de réflexion - Billy Wilder (1955)


Le cinéma permet ce genre de situation, où le personnage choisit de se sacrifier entièrement à ce qu'il estime être son devoir même si ce devoir est une pure construction arbitraire, c'est quand même bien de se fixer un chemin et de s'y tenir. Il n'y a aucun méchant, aucune forme de malveillance nulle part, on avance sûrement vers un progrès, celui d'un personnage tendrement paumé et paranoïaque et qui rencontre la douceur incarnée (Marilyn Monroe), et qui finit par comprendre des choses grâce à elle mais à son insu.
Sa solitude est immense est le choix de le faire littéralement parler tout seul, de lui faire tenir le rôle de la voix-off au sein même de son jeu suscite tendresse et tristesse. C'est un homme comme beaucoup d'autres, "à côté" et "en dehors", de tout ce qu'il vit mais qui y est arrivé par ses propres moyens comme on rate une recette de cuisine tout en ayant précisément fait ce qui y était indiqué, et doit en sortir de la même façon. Alors au lieu de fuir et de prévisiblement partir avec la Femme, il préfère, comme dans Stromboli (même si la fin de ce film est ouverte j'estime que c'est la bonne) réinvestir sa vie telle quelle, et changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde.
5/5

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