samedi 29 décembre 2007

solitude moderne


aujourd'hui il fait particulièrement beau, c'est une journée idéale pour ne pas sortir de chez soi.
j'ai pour projet de passer ce samedi dans ma chambre
à présent les jours de la semaine ne veulent rien dire,
le samedi ne veut plus dire sortir avec les amis
le dimanche ne veut plus dire déprime et devoirs à faire,
je donne la forme que je veux aux jours de ma semaine, tout n'est -en fin de compte- que du temps censé être organisé.
je vais boire du café car je m'endors toutes les minutes, je vais me faire les ongles, finir mon livre et regarder un film sur mon pc.

vendredi 28 décembre 2007

j'aimerai vous dire de vous souvenir des livres que vous lisez.



J'ai lu "King Kong Theorie" en 2 jours, mais vous pouvez bien le lire en une heure ou deux car moi j'avais d'autre chose à faire comme par exemple :
* aller au cinéma
* manger du riz
* me préparer pour des rendez vous galants
* aller à mes rendez vous galants
* revenir de mes rendez vous galants
* réfléchir à mes rendez vous galants
*écrire sur mes rendez vous galants
et si on ajoute à ça le nombre de fois où j'ai essayé de lire mais où mon regard finissait par se perdre entre deux lignes, et bien ça fait beaucoup de temps perdu.

Despentes est une fille sympa, je lisais son blog avant, je lisais aussi quelques uns de ses livres et ses nouvelles. C'était en 4eme, j'avais peut-être 13 ans , et je faisais découvrir Despentes à Amandine, une de mes copines que j'aimais pas tant que ça, pas plus que moi en tout cas.
Ce que je retiens de Despentes :
- une apparition au Grand Journal en pull bleu pour la promo de King Kong Theorie
- la nouvelle qui raconte l'histoire d'une meuf qui découpe ses bourlets et qui se trouve trop moche
- la nouvelle qui raconte l'histoire d'une meuf qui accouche toute seule chez elle : elle met le bébé dans un sac, elle fracasse le sac sur le mur, partout. mais c'est peut-être pas ça. Ca se trouve dans le recueil "Mordre aux travers" qui je crois n'existe qu'en Librio 2€
- Despentes qui raconte dans son blog qu'elle était au concert d'Adam Green, j'y étais aussi, cette proximité, je l'ai trouvé émouvante.
- Sa réponse à mon mail bidon que je lui avai envoyé, pour lui dire tout le bien que je pensais d'elle.

Je ne me souviens de rien d'autre si ce n'est quelques détails informulables, je ne sais pas si elle écrit bien ou pas, si j'ai un jour aimé sa plume et ses histoires et King Kong Theorie ne m'aide pas à répondre à la question, car ce livre est une sorte d'essai et non un roman, une sorte de "manifeste d'un nouveau féminisme" comme le résumeur dit dans le résumé. Autrement dit, plus la voix que la plume de Virginie.

La préface est un peu trop enthousiaste et ambitieuse, Despentes raconte avec conviction qu'elle écrit pour les cheums, les teubés, les gros, les mal baisés, autrement dit les losers. mais elle essaye un peu trop de nous faire gober qu'être un loser c'est coul.
c'est un peu tout ce qui se passe en ce moment au ciné, dans les séries et la littérature, tout ce mythe du beautiful loser. alors que nous savons tous qu'être un loser c'est la loose, ce n'est ni beau ni drôle, ni intéréssant, ni mignon, ça déprime, ça fait penser à la mort, et le plus souvent il n'y a pas moyen de s'en sortir.
nous sommes un peu tous des losers, il y a des trucs que nous n'avouerons jamais et qui font de nous des perdants (allez je traduis) en puissance. seules les minettes et les bellâtres de 19 ans trop bien sapés que je vois dans le métro ligne 1 le samedi soir vers 23h quand je rentre du cinéma ne sont pas des losers. Le reste : loser, loser, loser, toi aussi là-bas, loser, loser, loser, loser.
Sinon le livre, je vous le conseille, cela parle de pornographie, de prostitution, de viol mais tout convergent vers nous les meufs. Despentes en profite parfois pour subtilement se vanter et raconter son parcours personnel qui semble être -selon elle- un modèle de féminisme et d'émancipation. parfois on a envie qu'elle se taise, parfois on aimerait la prendre dans nos bras tellement elle donne l'impression d'avoir passé sa vie toute seule, devant son minitel, devant les hommes, devant les femmes, devant mtv, devant Canal +.
en dehors du témoignage personnel, Virginie m'a fait prendre conscience de la difficulté à vivre et à s'épanouir pour les femmes dans cette société de trou du cul.
ce livre n'aide en rien, il m'a rendu plus pessimiste qu'avant mais à présent je sais, on m'a tenu au courant et les hommes auront peur, les hommes trembleront, finis les rendez-vous galants, ça va gicler.


Voilà, King Kong Theorie, 150 pages, tout juste sorti en poche, vous l'aurez en échange d'un billet de 5€, vous pouvez même avoir -5% dessus avec votre carte Fnac ou Virgin mais pour cette dernière il vous faudra avoir déjà cumulé plus de 200 points pour en bénéficier. mais quand même, il doit bien vous rester 5€, même après Noël. Je peux aussi vous le prêter, mais d'abord je le file à Julie, elle l'a réclamé en premier.

dimanche 23 décembre 2007

De l'autre côté de Fatih Akin ou pourquoi le cinéma indépendant Le Balzac doit fermer à tout jamais



Ce qui est fun avec la carte UGC illimité c'est qu'on peut se faire tous les films de toutes les salles indépendantes de France rien qu'avec la petite carte bleue qui normalement évoque les grosses salles prestige des blockbusters, alors la meuf du guichet du Balzac, quand elle a vu qu'on sortait la carte bleue au lieu d'un billet de 10€, elle a dû se demander ce que faisait la plèbe dans son ciné.

Marie et moi allons souvent au ciné toutes les deux. Deux c'est le minimum, après il peut y avoir Julie, Cécilia ou Charlette mais le plus souvent nous sommes 2 ou 3. Nous sommes les deux filles les plus désoeuvrées au monde, et quand l'une de nous à la chance de recevoir un SMS de l'autre annonçant une sortie ciné ça nous fait l'effet d'un cadeau du ciel.
Aujourd'hui j'ai emmené avec moi Marie voir "De l'autre côté" de Fatih Akin au cinéma le Balzac qui est sur les Champs, pas loin de 2 UGC et d'un Gaumont, lol. Une attirance naturelle me liait à ce film que je sentais fait pour moi.

Ce qui nous a d'abord marqué c'est l'importante quantité de senior qui se trouvait dans la queue, autrement dit tout le monde sauf nous deux.
Et puis ce qui nous est arrivé par la suite mérite d'être rapporté :
* nous avions poser quelques minutes nos sacs à main pour nous rendre aux toilettes, le temps de revenir et toute une partie de la salle était autour de nos sièges, pensant que nos sacs contenaient des bombes , car "on est jamais assez vigilants".
* Deux connasses bavardes n'arrêtaient pas d'ouvrir leur gueule pour commenter sans relâche le film, Thierry Roland style.
*la salle était jaune moutarde et rouge ketchup.
* le propriétaire du cinéma a fait une intervention avant le film pour nous vendre ses coffrets DVD, nous faire remarquer que pour le 7eme semaine consécutive la salle est encore pleine -tu m'étonnes avec 10 sièges- pour finir par nous vanter les mérites de son cinéma so independent et nous inciter à joindre le club du Balzac, de quoi te dégouter à vie du cinéma.
*l'écran faisait peut-être 4 fois la taille du téléviseur de mon salon.
* mais le film n'en était pas moins émouvant, dense et déshydratant. (=j'ai chialé)
Autant de mésaventures pour un seul film, nous pouvons donc affirmer que le Balzac peut bien fermer, nous préférons l'impersonnalité et la tranquilité des salles UGC à l'intimité étouffante du Balzac qui parce qu'il ne diffuse que 3 films par an (bon j'exagère a little bit) se revendique le statut de petit cinéma fragile qui a du mal à survivre devant les grosse machines UGC/Gaumont. Indépendant ou pas, on s'en bat la race, nous on veut du cinéma.

samedi 22 décembre 2007

Décembre

Ce sera toujours pareil de toute façon
Le ciel est jaune blanc et j'ai l'impression qu'on vit une fin d'après-midi sans fin. Le mois de décembre, sa fumée et son soleil couchant, les manteaux, les mandarines qui piquent les yeux, les pulls, les écharpes, le chauffage, les joues rouges et la nuit qui tombe alors que t'es encore en classe.
La queue à la Fnac pour payer les cadeaux la buée qui sort de ta bouche quand tu parles, les lumières de la ville, le nouvel an, des chemises et des robes, du champagne et des joints et beaucoup de sms.
Reste à attendre Février avec ses télésièges et ses fêtes pleines d'alcool et la neige et la nuit.
Après yaura le printemps.

mardi 18 décembre 2007



bientôt des articles et tout, mais pour ça j'ai besoin que les vacances arrivent.

mardi 4 décembre 2007

J'étais là mais je n'étais pas là



Ce qui est rigolo avec les groupes des nineties, c'est qu'on peut dire que j'étais là quand ils sortaient leurs albums et partaient en tournée mais qu'au fond en tant que bébé gavé à l'éternelle et inchangée culture Fischerprice je n'avais aucun moyen de les découvrir. Donc je n'étais pas là.
Je remarque aussi qu'écouter un groupe des années 60 se révèle être moins nostalgique qu'écouter un groupe des années 90. Comme si le passé proche avait besoin de moisir encore un peu pour être réécoutable. Les gens achètent plus d'albums de Pink Floyd que de, disons, Supergrass ou les Pixies.
Tout ça pour finir par parler du groupe Suede, un groupe de pop FM qui à mon avis, sortait autant de bons titres que de mauvais. La première fois que j'ai entendu parler de ce groupe c'était vers mes 13 ans au concert des Killers à l'Elysée-Montmartre (je suis vraiment désolée mais au début les Killers c'était bien), j'étais donc dans la fosse et je tapais la discute avec une nana en attendant de pogoter et elle arrêtait pas de parler de ce groupe, citant des albums, des chansons, les comparant avec tout un tas de groupes actuels. Il aura fallu 3 ans pour que je m'y mette enfin.
Si je devais vous conseiller une chanson ce serait de très loin la gentille mais bouleversante "Beautiful Ones" et son clip à l'esthétique 90's (anneaux aux oreilles pour tout le monde, cheveux ramenés d'un seul côté, rock attitude de pub EDF) mais qui possède déjà les codes d'un clip d'aujourd'hui.
Les autres chansons oscillent entre le kitsch pourpre d'une culture gay assumée qui irrite autant qu'elle peut séduire et des sonorités electro qu'on peut retrouver dans les meilleurs albums de Britney Spears.

Il est donc grand temps de ressortir vos lava-lampe, vos porte-clés tête d'alien et vos chouchous.



lundi 3 décembre 2007


Les Occupés sont