dimanche 23 décembre 2007

De l'autre côté de Fatih Akin ou pourquoi le cinéma indépendant Le Balzac doit fermer à tout jamais



Ce qui est fun avec la carte UGC illimité c'est qu'on peut se faire tous les films de toutes les salles indépendantes de France rien qu'avec la petite carte bleue qui normalement évoque les grosses salles prestige des blockbusters, alors la meuf du guichet du Balzac, quand elle a vu qu'on sortait la carte bleue au lieu d'un billet de 10€, elle a dû se demander ce que faisait la plèbe dans son ciné.

Marie et moi allons souvent au ciné toutes les deux. Deux c'est le minimum, après il peut y avoir Julie, Cécilia ou Charlette mais le plus souvent nous sommes 2 ou 3. Nous sommes les deux filles les plus désoeuvrées au monde, et quand l'une de nous à la chance de recevoir un SMS de l'autre annonçant une sortie ciné ça nous fait l'effet d'un cadeau du ciel.
Aujourd'hui j'ai emmené avec moi Marie voir "De l'autre côté" de Fatih Akin au cinéma le Balzac qui est sur les Champs, pas loin de 2 UGC et d'un Gaumont, lol. Une attirance naturelle me liait à ce film que je sentais fait pour moi.

Ce qui nous a d'abord marqué c'est l'importante quantité de senior qui se trouvait dans la queue, autrement dit tout le monde sauf nous deux.
Et puis ce qui nous est arrivé par la suite mérite d'être rapporté :
* nous avions poser quelques minutes nos sacs à main pour nous rendre aux toilettes, le temps de revenir et toute une partie de la salle était autour de nos sièges, pensant que nos sacs contenaient des bombes , car "on est jamais assez vigilants".
* Deux connasses bavardes n'arrêtaient pas d'ouvrir leur gueule pour commenter sans relâche le film, Thierry Roland style.
*la salle était jaune moutarde et rouge ketchup.
* le propriétaire du cinéma a fait une intervention avant le film pour nous vendre ses coffrets DVD, nous faire remarquer que pour le 7eme semaine consécutive la salle est encore pleine -tu m'étonnes avec 10 sièges- pour finir par nous vanter les mérites de son cinéma so independent et nous inciter à joindre le club du Balzac, de quoi te dégouter à vie du cinéma.
*l'écran faisait peut-être 4 fois la taille du téléviseur de mon salon.
* mais le film n'en était pas moins émouvant, dense et déshydratant. (=j'ai chialé)
Autant de mésaventures pour un seul film, nous pouvons donc affirmer que le Balzac peut bien fermer, nous préférons l'impersonnalité et la tranquilité des salles UGC à l'intimité étouffante du Balzac qui parce qu'il ne diffuse que 3 films par an (bon j'exagère a little bit) se revendique le statut de petit cinéma fragile qui a du mal à survivre devant les grosse machines UGC/Gaumont. Indépendant ou pas, on s'en bat la race, nous on veut du cinéma.

2 commentaires:

effrontée a dit…

ça devait sentir bon là-dedans

Murielle Joudet a dit…

encore un peu et je m'en serais bien fait un. American psycho me donne grave des idées. torture, viol, tout ça.

Les Occupés sont