mardi 25 mars 2008

présentation d'un roman



Denton Welch est un écrivain, j'ai lu son livre "Soleils brillants de la jeunesse" en 3, 4 jours, c'était après les cours et j'étais assez déprimée le jour où je l'ai acheté, j'avais besoin de claquer du fric, beaucoup de fric dans des livres, dans n'importe quoi et pui sa couverture rouge assez moche et son titre énigmatique et pourtant très clair, ces soleils aux pluriel, tout ça m'a plu, il ne m'en fallait pas plus, j'étais vraiment contente de le posséder en échange de 9 euros, de le ramener chez moi auprès des autres, ses nouveaux amis un peu moins neufs que ceux de la Fnac.

Brièvement c'est l'histoire d'Orvil Quin, 15 ans, en vacances avec son père et ses frères dans un hôtel chic, il passe le plus clair de son temps dans la forêt, il découvre un cimetière d'animaux, jalouse les jeunes de son âge qui font du canoë et campe quand lui reste reclu dans son hotêl, il prend le thé, va au bal, achète des babioles chez un antiquaire. Des vacances passées entre la boue et l'eau du bain, des vacances idéales où la solitude est douce et aspire à s'épanouir. Orvil, comme son auteur, a le goût des belles choses et pour ce dernier une obsession avouée pour le tea time comme principal exercice d'écriture : les théières dodues et gorgées d'eau chaude, les douceurs qu'on culpabiliserait presque de détruire à coups de mâchoire, l'invité qui a le privilège de choisir les motifs de sa tasse, le tintement des cuillères sur les soucoupes. Un univers doucement féminin et délicieux qu'on en viendrait presque à s'en lécher les doigts après chaque tournement de pages.
Tout se termine dans le train en partance pour l'internat, la fin du bonheur, la fin du roman, la fin d'un peu tout, mais une fin dans l'enfance, une fin dans un début, ce n'est jamais tout à fait triste.

Denton Welch était homosexuel, et est mort à 33 ans en 1948.
La préface est de William Burroughs.

Soleils brillants de la jeunesse de Denton Welch - 211 pages - 9 € en poche

dimanche 23 mars 2008

lol




"quel est ton chiffre préféré?
que signifie-t-il?
quel est ton chiffre préféré

que signifie-t-il?"

avec These New Puritans le rock devient ludique

Numerology aka Numbers




samedi 22 mars 2008

vendredi 14 mars 2008

Passer l'hiver - Olivier Adam




j'ai toujours été surprise par l'extrême fluidité et rapidité avec lesquelles on lit des livres de jeunes auteurs. Entre deux pavés très sérieux écrits à la plume c'est toujours extrêmement plaisant de lire un tas de feuilles rédigé sur le Mac d'un jeune trentenaire qui mine de rien a des choses à dire. C'est comme ça qu'un Bgbd se lit le temps de deux pauses pipi, un Nicolas Rey en 5 stations de métro et un Olivier Adam le temps d'attendre mon train à la Gare Saint Lazare avec les gens pressés qui me frôlent par provocation.
Olivier Adam, c'est le ptit mec ami des lycéens, le même mec qui a écrit "je vais bien ne t'en fais pas" que je n'ai ni vu ni lu et qui ne m'attire pas plus que ça, peut-être parce que le livre est victime de l'affiche du film en couverture (souvenez-vous on en avait déjà parler ici) et que si on veut l'acheter on est obligé de se taper la tête de la douce et un peu trop belle Mélanie Laurent qui est d'ailleurs maxiénervante dans le dernier Klapisch (lui aussi maxiénervant) ou alors de la BO du film avec cette saloperie de chanson U-turn du groupe Aaron (prononcé "A-rond" si vous n'aimez pas). Mais je veux dire que même si mes jugements sont souvent définitifs et un peu sévères concernant les écrivains et leurs bébés, j'ai quand même acheté "Passer l'hiver" parce que bon, j'avais besoin de modernité et aussi de retrouver cette lointaine époque de mes 13 ans où je lisais Nicolas Pages, Alexandre Lacroix et Martin Page et dont il ne me reste pas le moindre souvenir sinon la preuve matérielle que je les ai lus.

"Passer l'hiver" c'est donc 167 pages de nouvelles en gros caractère, bien foutues, bien écrites, presque sans style et où toute la beauté réside dans les images simples et délicieuses qu'Olivier Adam provoque dans nos têtes, des phrases-mouvement, un peu triste, proches de "Fragments de la vie des gens" de Régis Jauffret que je viens de recommencer et de finir, sans le côté "au fond du gouffre" complètement déprimant de ce dernier taré lucide.
Olivier ce serait plutôt "au bord du gouffre" si vous voulez.


Ci-dessous un extrait qui vaut son pesant de chips au bacon :

Quand je suis rentré, les filles n'étaient pas encore habillées, leur mère était au boulot, elles m'ont sauté dessus, se sont accrochées à mon cou, je les ai envoyées dans leur chambre, leur ai dit de se préparer, elles ont monté les escaliers à quatre pattes en poussant des cris idiots. Je suis allé dans la cuisine, j'ai mis des frites au four, fait griller des steaks avec des ognions, coupé les tomates, le fromage, aspergé le tout de ketchup. J'ai collé tout ça entre deux pains, sorti une grande bouteille de Coca . Elles ont déboulé dans la cuisine, ont hurlé de joie en contemplant leurs assiettes.
Une chose était sûre, côté hamburgers j'assurais."

en vert le truc parfait, en rouge le truc en trop


Un jour il faudra qu'on parle de l'importance de la bouffe en littérature.


Passer l'hiver d'Olivier Adam sorti chez Points, 167 pages - 5,50€

jeudi 6 mars 2008

Pas si inutile que ça




J'adore les vacances, ça fait ressortir mon authenticité et mes projets en mousse.

Les Occupés sont