Denton Welch est un écrivain, j'ai lu son livre "Soleils brillants de la jeunesse" en 3, 4 jours, c'était après les cours et j'étais assez déprimée le jour où je l'ai acheté, j'avais besoin de claquer du fric, beaucoup de fric dans des livres, dans n'importe quoi et pui sa couverture rouge assez moche et son titre énigmatique et pourtant très clair, ces soleils aux pluriel, tout ça m'a plu, il ne m'en fallait pas plus, j'étais vraiment contente de le posséder en échange de 9 euros, de le ramener chez moi auprès des autres, ses nouveaux amis un peu moins neufs que ceux de la Fnac.
Brièvement c'est l'histoire d'Orvil Quin, 15 ans, en vacances avec son père et ses frères dans un hôtel chic, il passe le plus clair de son temps dans la forêt, il découvre un cimetière d'animaux, jalouse les jeunes de son âge qui font du canoë et campe quand lui reste reclu dans son hotêl, il prend le thé, va au bal, achète des babioles chez un antiquaire. Des vacances passées entre la boue et l'eau du bain, des vacances idéales où la solitude est douce et aspire à s'épanouir. Orvil, comme son auteur, a le goût des belles choses et pour ce dernier une obsession avouée pour le tea time comme principal exercice d'écriture : les théières dodues et gorgées d'eau chaude, les douceurs qu'on culpabiliserait presque de détruire à coups de mâchoire, l'invité qui a le privilège de choisir les motifs de sa tasse, le tintement des cuillères sur les soucoupes. Un univers doucement féminin et délicieux qu'on en viendrait presque à s'en lécher les doigts après chaque tournement de pages.
Tout se termine dans le train en partance pour l'internat, la fin du bonheur, la fin du roman, la fin d'un peu tout, mais une fin dans l'enfance, une fin dans un début, ce n'est jamais tout à fait triste.
Denton Welch était homosexuel, et est mort à 33 ans en 1948.
La préface est de William Burroughs.
Soleils brillants de la jeunesse de Denton Welch - 211 pages - 9 € en poche
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