C'est toujours bien de parler d'un livre qui est sorti il y a deux ans.
D'abord, ça veut dire qu'on est pas là pour le vendre, tout le monde est passé avant nous (et surtout pour Houellebecq) et en plus de ça tout le monde s'en balance de ce qu'on peut dire alors on raconte ce qu'on veut, mais j'ai vraiment pas pu faire autrement parce que je suis plutôt du genre à regarder deux choses dans un livre : son auteur et son prix, et il y a deux ans, pendant la rentrée littéraire de 2005, quand à la Fnac j'avais entre les mains version format imposant la Possibilité d'une île il y a une de ses deux choses qui n'allait pas.
Et puis finalement, après 1 an et demi d'attente il est enfin sorti en poche vers février 2007 mais je ne l'ai acheté qu'avant de partir en vacances, c'est à dire en juillet et pour 7,50€, je trouvais ça quand même un peu cher mais je crois que si le prix est si élevé c'est à cause des nouvelles couvertures glacées des Livre de Poche.
Elles sont beaucoup plus esthétiques qu'avant, parce qu'on peut dire ce qu'on veut mais un Livre de Poche avant (y'a deux mois quoi) c'était tout laid. Les meilleurs au niveau qualité/prix restent quand même les Folio.
Bon
donc, le livre
j'ai commencé le bouquin à la fin des vacances parce que j'avais besoin de faire une pause.
Il y a quelques années j'ai quand même gobé tout ses livres, roman comme poésie (à part la bio sur Lovecraft) les uns à la suite des autres, sans réelles transitions.
J'avais eu du mal à m'en remettre, Houellebecq m'avait sérieusement déprimé et puis surtout, ses livres cela reste des variations sur les mêmes thèmes qui peuvent se résumer à : la mort, la maladie, et la vieillesse.
Bref, tout ce que j'ai toujours aimé et recherché dans un livre mais qui au bout de 3 romans sur ces mêmes choses, me donne juste envie de vomir un peu de bile.
Si je devais parler comme un de ces critiques littéraires un peu chiant je dirais que La possibilité d'une île est un livre ambitieux, rien qu'en pensant à toutes les recherches qu'à dû faire Houellebecq sur la secte raëlienne on peut vraiment dire qu'il est ambitieux. D'ailleurs à l'époque, quand j'avais appris qu'il trainait avec Raël cela m'avait un peu déçu, je me disais qu'il commençait à devenir fou ou que, trop désespéré et ne croyant plus en rien il avait décidé de s'essayer à la pratique d'une nouvelle religion en croyant que ça allait porter ses fruits.
Puis finalement quand on lit le roman, on se rend compte que Houellebecq a totalement manipulé la secte (et pas vice versa pour une fois) et qu'il n'a fait que remplir son devoir d'écrivain, c'est à dire celui d'aller chercher l'inspiration, la sève, n'importe où, peu importe où elle peut bien se cacher, et tant pis si on se fait des ennemis (il n'est pas tout à fait tendre avec les différents membres de la secte qui j'imagine sont biens réels) car comme le disait si bien Philip Roth "la retenue n'est, malheureusement, pas pour les romanciers".
Je sais pas ce qui fait le charme et la perfection de l'écriture de MH, je pense qu'en plus d'être touchant il entrecoupe merveilleusement bien son récit de données sociologiques, historiques ou physiques comme pour justifier la tristesse souvent intolérable de ses histoires, pour expliquer que tout ça n'est pas qu'une histoire d'obsessions personnelles mais bien une réalité "mathématique".
Souvent on ne comprend pas tout, mais l'essentiel est capté, et on n'en ressort certainement pas plus grand mais beaucoup plus triste, plein de douces désillusions, et c'est délicieux.
Cela reste mon écrivain préféré, et tant pis si cette note ne vous raconte presque rien sur le roman, vous savez maintenant qu'il faut le lire.
Ce mec est touchant et lucide à en mourir et même si j'ai envie de croire en tout sauf à l'ignoble vérité qu'il proclame -cette sorte d'entrainement à mal vieillir- je continue à le lire et j'irai voir le film avec ce beau gosse de Benoit Magimel dans le rôle de Daniel1.
Et puis sérieusement, un livre pas triste, c'est tout sauf un livre.
PS : (selon rock&folk) paraît que la BO du film sera signée iggy pop.
D'abord, ça veut dire qu'on est pas là pour le vendre, tout le monde est passé avant nous (et surtout pour Houellebecq) et en plus de ça tout le monde s'en balance de ce qu'on peut dire alors on raconte ce qu'on veut, mais j'ai vraiment pas pu faire autrement parce que je suis plutôt du genre à regarder deux choses dans un livre : son auteur et son prix, et il y a deux ans, pendant la rentrée littéraire de 2005, quand à la Fnac j'avais entre les mains version format imposant la Possibilité d'une île il y a une de ses deux choses qui n'allait pas.
Et puis finalement, après 1 an et demi d'attente il est enfin sorti en poche vers février 2007 mais je ne l'ai acheté qu'avant de partir en vacances, c'est à dire en juillet et pour 7,50€, je trouvais ça quand même un peu cher mais je crois que si le prix est si élevé c'est à cause des nouvelles couvertures glacées des Livre de Poche.
Elles sont beaucoup plus esthétiques qu'avant, parce qu'on peut dire ce qu'on veut mais un Livre de Poche avant (y'a deux mois quoi) c'était tout laid. Les meilleurs au niveau qualité/prix restent quand même les Folio.
Bon
donc, le livre
j'ai commencé le bouquin à la fin des vacances parce que j'avais besoin de faire une pause.
Il y a quelques années j'ai quand même gobé tout ses livres, roman comme poésie (à part la bio sur Lovecraft) les uns à la suite des autres, sans réelles transitions.
J'avais eu du mal à m'en remettre, Houellebecq m'avait sérieusement déprimé et puis surtout, ses livres cela reste des variations sur les mêmes thèmes qui peuvent se résumer à : la mort, la maladie, et la vieillesse.
Bref, tout ce que j'ai toujours aimé et recherché dans un livre mais qui au bout de 3 romans sur ces mêmes choses, me donne juste envie de vomir un peu de bile.
Si je devais parler comme un de ces critiques littéraires un peu chiant je dirais que La possibilité d'une île est un livre ambitieux, rien qu'en pensant à toutes les recherches qu'à dû faire Houellebecq sur la secte raëlienne on peut vraiment dire qu'il est ambitieux. D'ailleurs à l'époque, quand j'avais appris qu'il trainait avec Raël cela m'avait un peu déçu, je me disais qu'il commençait à devenir fou ou que, trop désespéré et ne croyant plus en rien il avait décidé de s'essayer à la pratique d'une nouvelle religion en croyant que ça allait porter ses fruits.
Puis finalement quand on lit le roman, on se rend compte que Houellebecq a totalement manipulé la secte (et pas vice versa pour une fois) et qu'il n'a fait que remplir son devoir d'écrivain, c'est à dire celui d'aller chercher l'inspiration, la sève, n'importe où, peu importe où elle peut bien se cacher, et tant pis si on se fait des ennemis (il n'est pas tout à fait tendre avec les différents membres de la secte qui j'imagine sont biens réels) car comme le disait si bien Philip Roth "la retenue n'est, malheureusement, pas pour les romanciers".
Je sais pas ce qui fait le charme et la perfection de l'écriture de MH, je pense qu'en plus d'être touchant il entrecoupe merveilleusement bien son récit de données sociologiques, historiques ou physiques comme pour justifier la tristesse souvent intolérable de ses histoires, pour expliquer que tout ça n'est pas qu'une histoire d'obsessions personnelles mais bien une réalité "mathématique".
Souvent on ne comprend pas tout, mais l'essentiel est capté, et on n'en ressort certainement pas plus grand mais beaucoup plus triste, plein de douces désillusions, et c'est délicieux.
Cela reste mon écrivain préféré, et tant pis si cette note ne vous raconte presque rien sur le roman, vous savez maintenant qu'il faut le lire.
Ce mec est touchant et lucide à en mourir et même si j'ai envie de croire en tout sauf à l'ignoble vérité qu'il proclame -cette sorte d'entrainement à mal vieillir- je continue à le lire et j'irai voir le film avec ce beau gosse de Benoit Magimel dans le rôle de Daniel1.
Et puis sérieusement, un livre pas triste, c'est tout sauf un livre.
PS : (selon rock&folk) paraît que la BO du film sera signée iggy pop.
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