samedi 11 octobre 2008

Shadows - John Cassavetes (1959)


Shadows est sur beaucoup de points, sembable à The Savage Eye : même tentative des personnages de trouver une place dans la société sinon dans leur vie, même esthétique du néon monochrome, même quête désespérée mais exigente de l'amour. Ce film est le premier de John Cassavetes, on y trouve les bases de son cinéma à venir : l'art du bavardage creux, l'ivresse d'avoir trop parler, la femme entre les hommes, la cartographie des visages, les solitudes modernes, élégance désinvolte et classe américaine.
La situation finale diffère de peu de l'initiale : rien n'a bougé, rien ne bougera jamais, l'immensité de la ville et de ses possibilités écrasant toutes volontés du personnage s'en voulant de préférer les cafés aux musées. Jeunesse belle et fringante, impuissante et démunie par persuasion. 50 ans après, littérature et cinéma sont d'accord pour affirmer que le portrait de l'Amérique n'est pas encore tout à fait abouti. Ah ah

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