jeudi 3 janvier 2008

KIKOO TRISTESSE


En attendant que mon dos se répare après une nuit tumultueuse à cheval sur deux années, je lis dans mon lit, le dos calé sur mon coussin que ma mère m'a rembourré et qui est maintenant plus épais, plus dur, et c'est agréable. Pour l'instant je suis trop HS pour faire quoique ce soit d'autres, à part peut-être écrire sur les Occupés, mon laptop sur les cuisses.


Françoise Sagan est coul, "Bonjour tristesse" était un bon titre de livre rempli de tendresse, dire bonjour à la tristesse veut dire qu'on l'accepte, qu'on lui sourit doucement le matin en sortant le paquet de corn flakes, les yeux un peu vitreux, la chemise de nuit froissée. Et moi j'aime cette idée.
La pauvre hérite des plus moches couvertures de livres au monde (loin devant celle de Marc Levy) car étant en partie éditée chez Pocket, on connaît la maison pour ne posséder aucun goût en matière d'illustration de première de couverture, il suffit de regarder celles de tous les Salinger qui donne franchement envie de se tuer.


Dans "Aimez vous Brahms..." il est question de l'histoire un peu banale de Paule, une décoratrice intelligente qui a le choix entre l'aventure avec Simon, un BG de 25 ans qui l'aime comme un taré et Roger, un homme de son âge -39 ans- avec qui elle n'a pas besoin de faire d'efforts d'adaptation et qu'elle aime comme une tarée. C'est en fait comme hésiter entre un slim taille basse et le bootcut qu'on porte depuis le collège. Comme Paule, on finit par prendre la valeur sûre parce que nous sommes des girls raisonnables. Paule retourne donc avec Roger, et Simon chiale dans sa chambre en écoutant K-maro, ou Brahms.
Je trouve l'amour chez Sagan déprimant, trop parisien, trop conscient du temps et de la vieillesse, ça me rend triste mais j'aime bien ses livres, car même si elle se complait dans sa tristesse (le fameux "bonjour tristesse") elle reste une personne lucide.
Ici elle nous parle de l'incompatibilité entre deux personnes de générations différentes de s'aimer tout à fait, de fatalité, de la condescendance du plus vieux, de l'admiration du plus jeune.
Ses phrases sont toujours un peu tournées de façon à ce qu'à l'oreille cela rende beau. Les meufs écrivent souvent comme ça, en tenant compte du rythme et de la possibilité qu'un jour on fasse des lectures de leurs écrits dans des théâtres. Quand j'écris des Ouais bon j'imagine une nana les lire à son mec, et le mec ne rien écouter.

4 commentaires:

Juliette a dit…

Pourquoi des languettes de couleurs en plastique ?

Murielle Joudet a dit…

c'est des marques-pages pour les passages couls. je fais ça depuis American Psycho.
2,20€ les 160 chez Auchan, j'ai déjà converti une amie. LOL

effrontée a dit…

ah justement j'en achetais pas par radinerie

Zoey a dit…

T'as lu "La Laisse"?

Les Occupés sont