mercredi 31 octobre 2007

Spleen chez Subway / Paranoid Park²



Les skaters sont un peu les anges de la rue, c'est ce que je me suis dit en regardant Paranoid Park. Surtout qu'avant ils portaient tous des baggys et que c'était plutôt immonde mais depuis qu'ils mettent des slims ça me plait trop.
J'ai toujours été attirée par les skateurs, le plus souvent ils sont beaux et même quand ils ne le sont pas ils peuvent toujours se cacher derrière leurs longs cheveux.
Mais je les considère comme des fantasmes, c'est à dire que jamais je n'aurai la chance d'en chopper un (pas le look, pas la mentalité, pas la même passion). Un peu comme la vitrine d'une boutique Chanel par exemple. On mate, on kiffe et on essaye de trouver l'équivalent (ou presque) chez H&M.

J'ai jamais vraiment kiffé Gus Van Sant, je l'ai toujours pris pour un mec qui adulait un peu trop les jeunes et qui ne sortait jamais sans sa bande de potes mineurs tout autour de lui (cf. festival de cannes, tout ça).
Le mec qui tente de rester dans le coup : sweat mou, basket, cheveux longs même à 50 ans.
Aussi je confonds toujours ses films avec ceux de Larry Clarke,
j'aime bien par contre prononcer son nom, ça fait très réalisateur underground chelou, y'a matière à se la péter je pense. ah ah

Donc Paranoid Park, c'est ici et n'importe comment

GVS m'a fait prendre conscience de la beauté de notre environnement, (celui des jeunes, peu importe où ils se trouvent sur la Terre) de ces endroits qui finissent par devenir notre microcosme personnalisé tellement on ne fait qu'aller de l'un à l'autre sans jamais bifurquer. lycée-fnac-maison-lycée-mcdo, les choses pourraient presque se résumer comme ça, et le monde a beau énormément bouger, notre microcosme en reste indemne. the show must go on.
D'ailleurs pour Alex les choses se résument ainsi, paranoid park-subway-disquaire-maison-paranoid park et puis quand il a le malheur de vouloir légèrement changer de trajectoire ça finit en drame.

Après le film je n'ai eu qu'une seule envie c'était de retourner dans cette routine qui m'est finalement si chère et qui n'a comme défaut que son éternelle redondance mais qui reste paisible, agréable, sans failles et enrichissante. D'ailleurs Alex ne demande que ça, un retour au passé, là où son seul souci était celui du divorce de ses parents.
Mais -et là réside le plus important- derrière ces "microcosmes" et ces quotidiens très marqués par cette bonne grosse sociétédeconsommation il y a de la place pour de longues scènes contemplatives et des moments de pur lyrisme.
Il a toujours quelque chose de bon à prendre dans tout ça, un CD d'Elliott Smith a 6,99€ par exemple.
GVS serait donc une introduction à Houellebecq en quelque sorte.(j'essaye toujours de le refourguer quelque part çui là)

Voilà pour mon interprétation.

A souligner
- La beauté des séquences et des acteurs, belles fringues et belles gueules pour tout le monde.

- L'incontournable passage sous la douche qui est un peu comme l'endroit par excellence de la prise de conscience ou du passage à l'acte dans les films de GVS, comme dans Elephant où les deux mecs prennent leur douche ensemble sous le même pommeau avant de partir en guerre.

- GVS a le sens du culte, les visages de ses acteurs ont toujours su représenter toute la puissance et la beauté de la jeunesse, toute l'innocence et la nonchalance de cette race bénie des Dieux, la nôtre les mecs. Autant d'images brèves, marquantes, presque insaisissables tout comme l'extrême jeunesse des acteurs qui ont certainement déjà beaucoup vieillit depuis le tournage du film.
Ce qu'on pourrait reprocher à GVS c'est peut-être son jeunisme, comme s'il n'y avait au fond que nous et que le reste n'avait pas d'importance ou alors n'était pas assez beau mais plutôt même très laid et très sale. Et qui veut dire très sale veut dire pas de scène sous la douche. Ah ah
RIGOLEZ

2 commentaires:

Anonyme a dit…

espace vécu, réseaux d'habitudes et d'interconnexions
gvs et mumu géographes avant l'heure

Murielle Joudet a dit…

tkt meuf. sur ce coup là je suis fière de moi.
tu l'as vu le film? t'en as pensé quoi?

Les Occupés sont